Bien connaître les différents types de jeûnes vous permettra de choisir celui qui conviendra le mieux à vos besoins et qui sera adapté à votre mode de vie. Ils ont chacun leurs spécificités.
Le jeûne hydrique
Le jeune hydrique est sans aucun doute le plus connu et le plus pratiqué, tout comme le jeûne intermittent.
Le jeûne hydrique consiste à ne consommer que de l’eau pure et peu minéralisée pendant une certaine période qui peut aller de 24 heures à plusieurs jours voire pour certains plusieurs semaines (jeûne long).
Pendant une période de jeûne, l’organisme, dans sa vision holistique, se repose, se détoxine et se régénère.
Il peut être pratiqué en prévention pour une bonne santé durable, un bien-être, l’allègement du corps et de l’esprit (spirituel) ou encore pour des raisons thérapeutiques (encadrées) en complément de la médecine conventionnelle -qui n’est surtout pas à rejeter-.
Dans mes stages et selon le questionnaire de santé, la vitalité et les habitudes de vie du futur jeûneur, il pourra être indiqué de faire un jeûne aux jus et bouillons voire soupe allégée appelée aussi jeûne Buchinger. En effet, le jeûne hydrique n’est pas indiqué pour tout le monde et sera adapté selon les personnes et aussi individualisé en cours de jeûne selon les besoins.
La préparation en amont n’est pas à négliger afin de commencer la détoxination et favoriser ainsi le démarrage du jeûne.
Le jeûne intermittent dit aussi « séquentiel »
Le jeûne intermittent est un jeûne fractionné qui alterne des périodes de jeûnes (diète hydrique ou jus/bouillons) avec des périodes d’alimentation, le plus souvent, sur 24 heures. Lorsque nous dormons, nous jeûnons (normalement !). D’ailleurs ne dit-on pas après cette période nocturne sans manger que nous consommons un petit-dé-jeûner. Dans les pays anglophones, nous parlons d’ailleurs de Break-fast (rompre le jeûne). Tout est dit !
Il y a plusieurs possibilités pour mettre en pratique le jeûne intermittent :
Le plus pratiqué est le jeûne 16/8, où l’on jeûne pendant 16 heures et l’on s’alimente pendant 8 heures.
Le plus facile semble être la suppression du petit déjeuner (ou ne consommer qu’une tisane/eau chaude). Nous prolongeons ainsi facilement la diète de la nuit jusqu’à l’heure du déjeuner. La période alimentaire se situera donc sur 8 heures avec la prise de déjeuner (qui « rompra » le jeûne), et éventuellement la prise d’une collation, puis le dîner du soir.
Cependant nous pouvons supprimer, avec le même principe du 16/8, le déjeuner ou le dîner. À chacun de voir ce qui lui convient le mieux selon son mode de vie, ses désirs et surtout ceux de son corps. L’organisme s’habituera en 3 semaines (voire moins) mais tous les organismes ne sont pas aptes à faire cette pratique. Tout comme, tout le monde ne peut pas être végan ou végétarien selon leur nature et les besoins de leur corps/santé.
Le jeûne 5:2 : il s’agit de jeûner 2 jours par semaine, et manger normalement les 5 autres jours. Dans ce type de jeûne intermittent, l’on peut aussi intégrer dans les 2 jours, un repas léger (verdure, légumes, graines germées…)
Ce type de jeûne peut être plus facile à intégrer dans la vie quotidienne pour autant il sera nécessaire de le planifier et de garder les mêmes jours afin d’installer et de conserver une régularité pour le corps. Et bien entendu, d’avoir une alimentation saine et équilibrée, diversifiée, hypotoxique les jours où l’on s’alimente !
Jeûner un jour sur deux (beaucoup plus difficile socialement) et il ne s’agit pas de se sentir en manque/frustration et de s’alimenter ensuite avec n’importe quoi et en trop grande quantité…
Il y a aussi d’autres jeûnes intermittents plus longs dont je ne parlerai pas ici (le 20/24 et le 24/« eat, stop, eat »).
Le jeûne intermittent ne doit surtout pas être vécu et ressenti comme une restriction car il sera inévitablement inefficace voire délétère. Il n’est d’ailleurs pas adapté à tous les organismes.
Il est aussi possible d’installer une routine fréquentielle avec des jeûnes courts et réguliers. Par exemple un jour par semaine ou par mois pour se familiariser ou 3 jours par trimestre. Il peut alors être hydrique, ou si c’est trop difficile, il est possible de le faire avec des jus de légumes (et 20 % de fruits), et des bouillons. Ces jours-là, vous pourrez inclure aussi des tisanes détoxinantes.
Ces jeûnes séquentiels sont moins « contraignants » que le jeûne hydrique exclusif et sont aussi excellents en prévention, pour améliorer sa vitalité, stimuler le système immunitaire et donc sa santé et son bien-être. Pour autant, je le répète, il est primordial de rester à l’écoute de son corps et de ses ressentis et d’accepter avec humilité que même si le jeûne intermittent aura été efficace pendant un temps, ou pour un individu, l’organisme pourrait ne plus ne plus s’en satisfaire sur une longue durée. Et le corps saura vous le faire savoir. C’est la même chose pour des personnes qui veulent devenir végétarienne du jour au lendemain et dont ce mode alimentaire peut être pas adapté pour elles pour diverses raisons.
Toutes ces variétés d’approches sont donc à adapter individuellement selon vos objectifs, votre mode de vie, votre terrain et vitalité, et votre santé.
Ces propositions, des différents types de jeûnes, permettent aussi aux personnes ayant des croyances bien ancrées concernant l’abstinence alimentaire ou le jeûne intermittent de faire leur propre constat dès lors que leur énergie, leur santé et leur bien-être s’en trouve améliorés.
Éclaircir son « Pourquoi » me semble indispensable et votre ressenti vous le dira. Cela doit être fluide et simple même s’il nécessitera quelques jours pour que votre organisme s’y habitue.
D’autres part, il est essentiel de bien s’informer auprès de professionnels de la santé et de prendre en compte ses besoins personnels, sa vitalité, son état de santé, ses capacités et ses limites avant de « vouloir faire » à tout prix.